L'heure tournait. Le tic-tac régulier de l'horloge accrochée au mur était le seul son que l'on pouvait entendre dans la pièce. Ou alors, si l'on avait l'oreille très fine, et qu'on était assez indiscret pour écouter au porte, on entendait le souffle léger d'une personne en train de dormir. C’était une jeune fille. Elle était allongée sur un petit canapé au centre d’un salon un peu désordonné, profondément endormie. La jolie nippone serrait un gros coussin dans ses bras, une main retombant à côté d’elle. Ses cheveux tombaient sur son visage, dissimulant ses yeux, et une capuche recouvrait sa tête. La jeune fille s’était endormie là, sans arrières pensées. Oubliant ses insomnies. Son père était déjà parti travailler et elle profitait d’un de ces « instants de répit » auxquels elle tenait tant. Les moments où elle était seule chez elle. Les moments où il* n’était pas là. A 10 heures précises, un bruit s’éleva dans la pièce. Le réveil. Mizuki détestait ce truc là.Le son qu’il produisait était tout simplement horrible. D’un geste automatique, elle appuya sur le réveil afin de le faire taire. Elle se redressa et s’étira lentement avant de se lever et de partir en direction de la salle de bain. La coréenne grimaça au contact du carrelage. C’était glacé. Elle retira son vieux sweat à capuche et entra sous la douche, réglant la température de l’eau sur chaud. La jeune fille ferma les yeux et profita de sa douche. Savourant chaque goutte d’eau chaude qui parcourait son corps.
A la sortie de sa douche, Mizuki se sécha et entreprit de s’habiller, enfilant à la va-vite quelques fringues trouvé dans son armoire. Un jean customisé, un débardeur noir sur lequel on pouvait lire : « I do what I want », ainsi qu’un pull à rayures. Elle souligan ensuite ses yeux d’un trait noir avant de jeter son sac sur son épaule et de sortir. Sans oublier son iPod. Sans musique elle n’aurait jamais tenu le voyage. –‘
La jeune fille marchait dans Séoul, empruntant les même rues, les mêmes carrefours que chaque jour. Elle traversait une foule de genre pressés de se rendre au boulot ou à l’école, et elle n’aimait pas du tout cela. Pas du tout. Les gens ne se gênaient absolument pas pour la bousculer, sans jamais s’excuser. Okay elle était petite, mais ce n’était pas une raison pour lui marcher sur les pieds, si ? Quoi qu’il en soit, avec le temps, Mizuki avait prit l’habitude et elle ne s’énervait plus. C’était complètement inutile. Elle augmentait le son de la musique qui défilait dans ses oreilles et continuait son chemin, ayant hâte d’arriver à destination. En parlant de sa destination, la coréenne y était presque. Le parc. Ce matin là, elle avait eu envie d’y aller. N’allez pas demander pourquoi. C’était comme ça, point barre. La jeune fille aperçut le portail d’entrée et entra dans le parc. Il y avait du monde. Des couples main dans la main, des amis en train de pique-niquer, des enfants qui jouaient sur l’aire de jeux… Mizuki ne prêta pas trop attention à tout ses gens. Elle se contenta d’aller s’asseoir sur une petite colline un peu plus isolée, puis elle sortit son appareil photo de son sac. Le posant sur ses genoux. En réalité, Mizuki passait la plupart de son temps dans les rues, dans le parc, ou à l’école. C’était de loin mieux que de passer du temps dans l’appartement qu’elle détestait tant et qu’elle partageait avec la pire personne qu’elle connaisse, à savoir : son père.
Il ne faisait pas extrêmement chaud et Mizuki frisonna, regrettant de ne pas avoir emporté son écharpe. La jeune fille fixait le vide d’un air las, son appareil dans les mains, puis elle releva la tête, observant les détails qu’elle arrivait à distinguer dans le ciel. *CLIIC* Ici, personne ne la dérangeait au moins. Parce que, avouons que trouver des coins calmes était une chose assez difficile pour Mizu, elle trouvait toujours quelqu’un pour la déranger. Un dragueur, un bagarreur, un prof. Tout dépendait du coin où elle traînait. La grosse galère quoi. Mizuki observa les alentours, elle n’avait pas cours aujourd’hui et disposait de tout le temps qu’elle voulait. Une chose était sûre, elle resterait dehors le plus tard possible, car elle n’avait pas envie de voir son paternel de sitôt. Mizuki tira d’un geste machinal, sur les manches de son sweat à rayures afin de cacher un ou deux bleus sur ses bras.
[sorry c’pas génial ><]